Bâtiment commercial aux Pays-Bas. La réhabilitation sociale est faite de bois.

Le secret de la transformation est un atrium vertical avec un escalier ouvert où les gens se rencontrent face à face, un espace qui unit les gens à la fois littéralement et métaphoriquement.

De l'extérieur, un vide de 14 mètres de haut a été sculpté, qui présente un escalier géant qui croise les lignes diagonales à travers le vide en le menant vers le haut et en connectant les différents étages entre eux.

Le maire faisait partie du "nuage" de modèles en mousse bleue exposés dans le pavillon néerlandais à la Biennale d'architecture de Venise 2010. Dans une exposition intitulée "vides aux Pays-Bas", le pavillon abritait un grand modèle représentant tous les bâtiments inoccupés aux Pays-Bas. L'exposition s'est révélée contradictoire dans la manière dont elle capturait l'immensité de l'espace vide et le rendait visible au public en un coup d'œil, afin d'exprimer une conclusion : l'ère de la croissance est terminée et il n'y a presque plus rien à construire.

En même temps, ce flot de bleu renfermait également une promesse. Libero NL a proposé un défi créatif aux architectes : découvrir le potentiel de ces bâtiments ; les adapter à notre époque de stagnation économique et de déclin démographique ; les transformer, temporairement ou de manière permanente, en structures flexibles et durables ; afin que nous puissions à nouveau apprécier ces bâtiments.

De plus, la crise offre des opportunités. La pression des mesures de réduction des coûts crée de l'espace pour d'autres valeurs. Plus ne signifie pas nécessairement mieux et c'est quelque chose qu'un nombre croissant de personnes ont pu comprendre. Issu de l'idée de réduire les coûts et facilité par la communication internet, une culture florissante du partage a émergé. Grâce à Greenwheels, Peerby et Airbnb, les gens empruntent et louent des voitures, des outils et même des maisons les uns aux autres. De plus en plus de villes voient les habitants s'organiser en associations de résidents pour rendre leurs quartiers plus durables. Et des sites abandonnés sont pris comme des "sites expérimentaux" pour de nouveaux développements spatiaux tels que l'agriculture urbaine. La perception selon laquelle "chacun pour soi" ne fonctionne plus, et la perception selon laquelle quelque chose peut vraiment être réalisé en s'unissant, gagne un soutien généralisé.

Les espaces de travail ont été aménagés sans fioritures afin que davantage de ressources puissent être canalisées vers un seul et impressionnant service partagé qui rehausse le prestige de l'ensemble du bâtiment.

L'escalier sculptural, un espace social où les gens peuvent se rencontrer dans cette zone commune, le véritable centre du bâtiment. C'est un endroit qui rassemble les gens. L'escalier est un outil de communication, il donne au bâtiment une identité collective. Dans cet endroit central, des relations se développent, certaines personnes s'attardent pour discuter, sur les grands escaliers il y a assez d'espace pour s'asseoir un moment. La plupart des bureaux ont été rapidement loués, ce qui a entraîné une renaissance animée du bâtiment.

Les concepteurs ont pu maximiser les qualités que le bâtiment possédait déjà : une vue sur le quartier environnant et la lumière du jour. L'ouverture et la transparence obtenues grâce à l'ajout de murs en verre et de l'atrium garantissent une vue sur l'extérieur. Les faux plafonds ont été enlevés pour révéler le sol en béton authentique avec les poutres. La structure horizontale de support nue définit l'atmosphère. Les escaliers et les garde-corps en bois revêtus ajoutent de la chaleur. L'escalier est en acier revêtu de simples feuilles de contreplaqué verni transparent.

Le design inclut également l'identité visuelle du bâtiment. Le thème commun pour le design graphique coloré est la virgule, un signe de ponctuation optimiste qui évoque des attentes positives.